Mais qu’ont-ils de socialistes?
La Grèce s’apprête à former un nouveau gouvernement de coalition pour poursuivre la politique destructrice voulue par l’Europe qui protège (les plus riches). Après avoir subi une baisse des salaires de 30%, le peuple grec, bien affolé et apeuré par la propagande européenne, n’a pas su se séparer du joug mis autour de son coup par la créance banquière européenne lors de ces élections.
C’est en effet, le parti (socialiste) grecque (Pasok) qui va continuer à faire le sale boulot en apportant une caution morale à la droite libérale qui a gagné les élections législatives d’une courte tête face à Syriza, sorte de Front de Gauche grecque, seul résistant à l’injonction des banquiers européens grecs. Sur que si Syriza avait gagné ces législatives, sans aucun scrupule, le Pasok se serait senti capable de former une autre coalition pour faire la politique inverse de celle qui va être menée, ce qui en dit long sur les convictions profondes de ce type de dirigeants (socialistes) grecs.
La complicité dans la sale besogne se doublant d’un courage aux abonnés absents, c’est un technocrate, comme en Italie, qui va prendre en charge le ministère des finances dont aucun politicard ne voulait tant il est impopulaire pour mener une politique austéritaire.
Et c’est un banquier, quoi de plus logique, actuel président de la banque nationale grecque, qui va protéger les intérêts de ceux qui ont mis le pays dans l’état où il est, au détriment du peuple bien sur.
Syriza, aux actes conformes aux idées, fait bien de poursuivre sur sa ligne de conduite et de ne pas tomber dans cette compromission qui tue la dignité de l’engagement politique. Je suis certain qu’il en récoltera les fruits à l’aulne de la dégringolade de l’économie grecque qui se poursuivra à n’en pas douter.
On ne peut se réjouir de cet avenir noir si prévisible auquel l’austérité mène tout droit, mais au moins tout ne sera pas perdu le jour les grecs seront prêt à un véritable changement, dans leur intérêt. Ils pourront alors enfin comprendre réellement quelle noblesse dans l’engagement le terme « socialiste » porte.