Petits écœurements politiques quotidiens(3)

Notre grand socialiste libéral (*) Dominique Strauss Kahn, directeur du FMI par sa fonction et nommé par Sarkozy, se félicite de la hausse de l’âge légal de départ à la retraite adoptée en France comme en Grèce. Et s’il se présentait chez nous à la prochaine présidentielle, verriez-vous une différence ?

Pour la Grèce, il se félicite même du résultat des dernières élections locales qui ont été remportées par le parti au pouvoir complice du plan d’austérité sans précédent appliqué à ce pays sur recommandations du Fmi.

Bien entendu aucun mot sur le taux d’abstention record, ni sur le nombre sans précédent de bulletin nuls ou blancs n’est mentionné par Strauss Kahn, car on ne s’embarrasse pas de ce genre de faits chez les gens importants, ce qui lui permet de tirer la conclusion à peine hâtive que le peuple grec avait bien compris la politique du Fmi, donc la sienne, et qu’il s’agissait de mesures prises dans l’intérêt de tous les Grecs. Vous êtes sûrs que s’il se présentait chez nous, il y aurait une différence ?

(*) cherchez l’erreur…

Publié dans : politique |le 16 novembre, 2010 |9 Commentaires »

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  1. le 16 novembre 2010 à 17:46 patrice trempil écrit:

    On a surtout là un exemple des limites atteintes par notre démocratie représentative qui n’est plus qu’une procédure et plus un moyen d’exprimer la volonté du peuple.
    On voit bien en parallèle l’intérêt des partis en place à maintenir le mythe démocratique dans son fonctionnement actuel, quitte à passer sous silence le choix de 66% (!) des électeurs (55% d’abstention dans un pays où le vote est obligatoire, si ce n’est pas un acte politique majeur!).
    On peut toujours rêver d’une règle simple : 50% des inscrits et non des exprimés pour qu’un résultat soit positif. Ce serait une première évolution qui invaliderait bon nombre de candidatures potentielles entre lesquelles il nous sera prochainement donné de « choisir » (si, si, il y aura même des primaires dans certains cas :-) , c’est pas un vrai choix ça).

  2. le 16 novembre 2010 à 20:39 enzo d'aviolo écrit:

    je partage à 100% Patrice. l’expression mythe démocratique me plait bien, elle est très juste. ;)

  3. le 17 novembre 2010 à 11:40 fmds21 écrit:

    Le mythe démocratique dans sa réalité est que l’on remplace un Sarko bleu par Sarko rose pour appliquer la même politique néolibérale. Hollande sur France Inter ce matin était sur la même longueur d’ondes. Avec de telles marionnettes représentatives le capitalisme financier peut chaque nuit dormir en paix après s’être gavé la journée de la misère des salariés. Marx préconisait la lutte des classes il faut bien reconnaître que capitalisme a su s’unir pour la gagner. Les salariés beaucoup plus nombreux qu’à l’époque sont toujours désunis, subissent de plus en plus et se résignent sans prendre en main leur destin. Alain

  4. le 18 novembre 2010 à 10:52 enzo d'aviolo écrit:

    c’est le discours libéral qui a gagné dans les esprits pour l’instant Alain, il a formaté la pensée des salariés au point de leur faire croire que leur avenir était inéluctable. et Hollande et consorts concourent effectivement à cela au P(s), et depuis bien longtemps. Hollande en cela est constant en tant que libéral puisque dès 1984 il défendait des positions liées au rôle du marché.

  5. le 1 décembre 2010 à 16:00 Sophie écrit:

    Strauss-Kahn est à droite comme la plupart des gens au PS, c’est un fait hélas entendu.
    Mais bien triste, ce vote grec… On peut déplorer évidemment qu’on vide le ventre de la démocratie pour la remplacer par de la farce à dictature molle, et que du coup, on trouve inutile de voter, que l’abstention est contestation, mais tout de même : à quoi ont servi cette abstention record, ces bulletins nuls, si ce n’est à reconduire au pouvoir la clique qui détruit le pays ? Il me semble que se replier sur son désespoir et son écœurement n’est pas la solution. La rue et le vote, il faut agir sur les deux fronts; l’un sans l’autre est inefficace, me semble-t-il.
    Amicalement.

  6. le 1 décembre 2010 à 18:27 enzo d'aviolo écrit:

    dans le fond tu as raison Sophie, sauf que ce n’est pas si simple, d’abord parce la vraie gauche grecque est ultra divisée (une leçon à retenir) et qu’en outre toute la philosophie libérale consiste justement à créer des barrières mentales qui poussent à ne plus croire à la démocratie par les urnes. Avec ce qu’on vient de leur faire subir, je peux aussi le comprendre même s’ils se reprendront certainement.

  7. le 3 décembre 2010 à 11:44 Sophie écrit:

    Tu dis juste, Enzo, ça les arrange bien, les destructeurs, que les gens écœurés n’aillent plus voter. La vraie gauche grecque ultra-divisée ? Quelle sottise ! Et quelle sottise aussi que la division de notre vraie gauche à nous ! Certes, la démocratie, c’est la pluralité, mais enfin pourquoi ne comprennent-ils pas qu’ils ne pourront peser leur vrai poids électoral et faire bouger les lignes qu’en s’unissant ? Chacun craint de se faire manger par l’autre, et s’en va aux élections de son côté. Et puis, hélas, la guerre des égos fleurit aussi par là…

  8. le 4 décembre 2010 à 10:57 enzo d'aviolo écrit:

    eh oui, c’est pour cela que le front de gauche est un véritable espoir, le seul acte concret qui permette de se projetter dans une réelle possibilité de changer les choses. Si en outre le NPA pouvait arrêter de la jouer perso, alors le P(s) aurait à craindre pour son influence.

  9. le 7 décembre 2010 à 1:49 rennes écrit:

    voila une analyse tres juste!la pertinence est de rigueur

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