Archive pour mai, 2010

Comprimer plus pour mieux serrer nos ceintures…

L’unanimité des mesures prises en Europe pour restreindre les dépenses publiques, pour afficher un contrôle des dépenses de l’Etat, pour chercher de nouvelles recettes dans les poches des salariés est d’un pathétique jamais vu dans l’incapacité volontaire à remettre en cause un système qui marche sur la tête.

Tous les gouvernements se muent dans une volonté farouche qui consiste à rassurer les marchés financiers, alors qu’ils sont pourtant à la base de ce qui les ont conduit à prendre des mesures impopulaires et à réduire leur liberté d’action en matière de dépenses publiques utiles.

Comment peut-on être aveuglé à ce point par son propre bourreau sauf à développer un syndrome de Stockholm mortifère pour les peuples qui élisent ces complices des dérives financières des détenteurs de capitaux.

Plus il s’agira de comprimer les dépenses en ponctionnant un peu plus les salariés et en réduisant l’action publique au strict minimum, plus ces choix enfonceront la situation économique dans les limbes de ce que l’on nomme la crise économique. Ces politiques d’austérité qui consistent à retirer du pouvoir d’achat pour satisfaire les prêteurs, vont réduire le seul levier efficace en matière de crise, la consommation de la population et donc la fameuse croissance du PIB seule à même de favoriser l’emploi. Ce levier est pourtant d’autant plus efficace que l’Euro baisse et favorise les exportations au détriment des importations rendues plus onéreuses, ce qui facilite donc les débouchés pour la production intérieure.

C’est donc au moment où ce souffle nouveau apparait qu’au contraire on comprime le pouvoir d’achat pour rassurer les tenants d’un euro fort, ces prêteurs rentiers qu’il s’agit de brosser dans le sens du poil au détriment de la très grande majorité des populations.

Comprimer plus pour mieux serrer nos ceintures... dans politique se-serrer-la-ceinture

Et pourtant, une véritable volonté politique assumée cherchant à reprendre un pouvoir sans qu’on lui dicte, dispose de tous les moyens pour nationaliser les acteurs négatifs de cet engrenage sans fin, je veux bien sûr nommer les banques.

Un pôle public bancaire enverrait pourtant un signe fort aux marchés financiers, une sorte de fin de la récré pour spéculateurs avides de vénalité. Il signifierait un contrôle du robinet qui alimente l’argent improductif qui alimente le portefeuille des plus riches sans aucun bénéfice pour l’intérêt général.

Elle est bien loin la rengaine sarkozyste du président du pouvoir d’achat, ce dernier s’affichant désormais comme celui qui comprime la richesse de chaque salarié dans une lutte sans fin pour assecher un robinet pourtant très utile si l’on se donne les moyens de bien s’en servir.

C’est donc bien une question de choix politique que celui fait par les libéraux dans le rôle de serviles collaborateurs au service de l’argent roi détenu par un petit nombre de privilégiés dont la ceinture ne cesse de se desserrer.

Que faudra-t-il pour qu’elle lâche définitivement ?

Publié dans:politique |on 25 mai, 2010 |4 Commentaires »

La cécité libérale apercevrait-elle la lumière…?

En lisant le dernier remarquable article de Jean-Luc Mélenchon, les propos qu’il rapporte du directeur des études économiques chez Natixis sont symptomatiques de la peur grandissante chez les chantres de la main invisible et les pourfendeurs des peuples fainéants qu’ils stigmatisent à dessein dès qu’il s’agit de protéger les intérêts du plus petit nombre.

Comme leur formidable course à l’austérité pour le petit peuple tourne au vinaigre même pour les possédants, le discours s’adapte et reprends désormais parfois  les conclusions des vilains gauchistes. Rien de rassurant pour autant, mais juste la confirmation que la bonne voix n’est pas dans la pensée unique du FMI, de la BCE, des cadors libéraux de la commission européenne et des gouvernements complices de la régression sociale généralisée et organisée.

Patrick Artus: « Selon nos calculs, il faudrait qu’en deux ans la France réduise son déficit de 96 milliards d’euros. Le gouvernement assure que la croissance apportera 20 milliards d’euros mais il se fonde  sur une prévision optimiste de 2,5% S’il faut trouver 96 milliards de réduction de nos déficits structurels ce sera compliqué. Cela représente deux siècles de bouclier fiscal ! On peut toujours comme en Grèce décider de ne plus payer les retraites ni les fonctionnaires. Ce n’est pas efficace. La seule façon de faire  c’est de procéder à une grande réforme fiscale en alignant la taxation des revenus du capital  sur celle du travail. Cela pourrait rapporter 100 milliards d’euros sans dégâts économique puisque ces revenus sont épargnés ! »

Publié dans:politique |on 17 mai, 2010 |5 Commentaires »

Avons-nous élu les marchés ?

Si je repose autrement la question, elle serait plutôt « sommes nous dirigés par ceux que nous avons élus et donc en démocratie » ?

A constater impuissamment le fonctionnement actuel de l’économie, du monde politique et du notre en particulier, on est en droit de se demander s’il y a un pilote dans l’avion gouvernemental qui tient le palonnier et s’il y a une quelconque cohérence autre que celle dictée par les tremblements des marchés boursiers, les gesticulations des vautours du Fmi ou les sentences professorales des agences de notation.

Que le gouvernement français trouve dans cette situation instable, dont la Grèce devient le prototype de joujou libéral, les moyens de mettre en œuvre au nom de la peur généralisée qui s’installe la cure d’austérité budgétaire qu’il n’osait afficher clairement, est une évidence. Pour autant, le voir réagir au moindre soupir des marchés inquiets pour leur porte monnaie ou envieux d’une faillite annoncée qui leur rapporterait gros (1) a quelque chose de pathétique mais malheureusement bien conscient.

Ce que l’on ne peut reprocher à Sarkozy, c’est qu’il a bien choisi ses portes paroles. Voir Strauss Kahn l’ancien socialiste vanté par les siens et promulgué directeur du Fmi venir tenir des sentences sur la cure d’austérité budgétaire qui serait bonne pour les Grecs dans un pays où le smic est 40% moins élevé qu’en France et où la grande majorité des Grecs doit cumuler deux emplois pour survivre, affiche aux yeux de tous de quel bois humaniste on se chauffe chez les sociaux démocrate. Voilà un homme qui une fois élu tiendra aussi bien le manche de l’avion que Sarko lui-même, à l’écoute des bruissements des marchés pour prendre ses ordres et imposer l’austérité sociale et économique comme tout bon libéral qui se respecte. 

Avons-nous élu les marchés ? dans politique

Le rôle des agences de notation est également le nouvel évangile du gouvernement en place. Qu’une déclaration d’agence un tant soit peu ambigüe s’affiche et c’est à nouveau l’artillerie libérale répressive qui envisage de se mettre en route de peur (bien contrôlée, pas de soucis) de voir un A disparaitre de la notation française, trouvant dans ce nouvel ordre moral financier une nouvelle bonne raison de comprimer les droits sociaux et de réduire le lien social.

Ce qui réunit ce nouveau fonctionnement économique, c’est l’absence de légitimité élective des nouveaux dirigeants masqués de la planète. Les grouillots qui leur servent de porte-voix, ok nous les avons élus, mais les marchés qui spéculent sur notre dos et sur la faillite des pays, les agences qui décident de la solvabilité des Etats en fonction de la rentabilité potentielle que les banques pourront en tirer ou les placards dorés de certains dirigeants qui crachent aux visages des travailleurs smicard de cet planète, est-ce le peuple qui les a élu ?

Bien sûr que non, et pourtant ce sont bien eux qui désormais mènent la politique économique et sociale de nos pays, les fakes qui nous gouvernent consistant simplement à réagir au quart de tour aux désidératas des financiers les plus riches.

Bien sûr, le système étant vicié de l’intérieur, il arrive que la machine spéculative s’emballe, le chacun pour soi de la spéculation affichant les limites de la taille du gâteau dans lequel chacun veut croquer, au point de risquer de scier la branche à euros sur laquelle les libéraux sont assis.

Voilà pourquoi, alors que la banque européenne s’y était toujours refusé par peur de dépréciation de l’Euro et de risque inflationniste, mais surtout par peur d’avouer à tous qu’il peut bien y avoir un pilote dans l’avion, que ce n’est qu’une question de choix politique, et que les marchés peuvent ne pas faire ce qu’ils veulent, elle vient de concocter un plan d’aide européen pour les pays de la zone Euro attaqués par les marchés financiers.

Cette nouvelle gouvernance européenne, saluée hypocritement par tous ceux qui ont toujours tout fait pour qu’elle n’existe pas (2) au nom de la bonne rentabilité des marchés, est une réponse à leur peur généralisée d’extension du cas Grecs qui pourrait toucher ceux qui hier se croyaient à l’abri, car c’est bien connu, dans le système capitaliste, pour qu’il y ait des riches, il faut beaucoup de pauvres et en cas d’emballement incontrôlé du système, les riches d’hier peuvent rapidement devenir les pauvres de demain.

Rien de tel alors que de revenir sur des méthodes au libéralisme peu orthodoxe, mais bien utiles quand il s’agit de sauver l’essentiel, à savoir les gains futurs des spéculateurs qui nous gouvernent.

Les marchés décident, les gouvernements s’exécutent, tel est la loi immuable que le politique actuel nous propose…

(1) ce magnifique système sur lequel repose notre économie a ceci de merveilleusement constructif et durable que le malheur des uns est souhaité par ceux qui ont assuré, au sens propre, la possible faillite de la maison commune représenté par le pays, celle-ci pouvant alors leur rapporter gros si elle se produisait. Et la tendresse bordel….

(2) évidemment ce n’est pas une première, les mêmes économistes libéraux qui nous expliquaient à longueur de presse consentante les bienfaits du système capitaliste, son autorégulation naturelle par la main invisible du marché, nous ont expliqué ensuite ce qu’il fallait faire chez nous après la crise des sub-primes et le surendettement des ménages américains, faits qu’aucun d’entre eux n’avait bien sûr prévu. Les conseilleurs ne sont jamais les payeurs chez les libéraux.

Publié dans:politique |on 10 mai, 2010 |17 Commentaires »

Et ça se dit « Socialiste »…

- Suppression des 13e et 14e mois de salaire des fonctionnaires, compensée par une prime annuelle de 1.000 euros pour les salaires de moins de 3.000 euros brut (vous êtes trop bon monseigneur libéral).

- Suppression des 13e et 14e mois de pension pour les retraités du public et du privé, compensée par une prime annuelle de 800 euros pour les retraites de moins de 2.500 euros. (ça leur fait une belle jambe).

- Baisse des investissements publics.

- Réduction des dépenses de fonctionnement de l’Etat.

- Nouvelle hausse de deux points du principal taux de TVA, de 21% à 23% (pour les autres, de 5% à 5,5% et de 10% à 11%).

- Nouvelle hausse des taxes spéciales sur la consommation, alcool, tabac, carburants.

- Recul de cinq ans, à 65 ans, de l’âge légal de départ en retraite pour les femmes, d’ici 2013.

- Allongement de la durée de cotisations à 40 annuités contre 37 d’ici 2015.

- Instauration d’un âge minimum de départ à la retraite, à 60 ans.

- Parmi les mesures dites « pour sauver la Grèce », sont également prévues des mesures visant à renforcer la flexibilité du marché du travail, faciliter les licenciements et ouvrir à la concurrence une série de professions protégées. 

Et ça se dit « Socialiste »… dans politique

Bienvenus dans un monde libéral où :

- Les pauvres paient pour subvenir aux spéculations des riches ;

- Le président de l’Internationale Socialiste, ce cher Papandréou, a le parfait profil pour intégrer le gouvernement Sarkozy ;

- Les socialistes français vont voter main dans la main le plan de financement de la Grèce qui va l’étrangler un peu plus à petit feu, dans la satisfaction générale ;

- Tous les acquis sociaux gagnés depuis plusieurs décennies de lutte partent en fumée pour quelques dollars de plus….au nom du bien-être généralisé futur de tous bien entendu……

- La croissance va de paire avec la baisse du bien-être du plus grand nombre…

- où on nous prend clairement pour des neuneus de compétition en nous expliquant, comme pour les retraites, qu’une unique voix est possible.

Publié dans:politique |on 4 mai, 2010 |8 Commentaires »

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