Qui veut tuer son chien, dit qu’il a la gale
Dans le rôle du chien, nous pauvre peuple, que l’on est prêt instrumentaliser pour lui imposer les pires restrictions comme ce qui est en train de se produire dans quelques pays européens dans l’Europe libérale des peuples soit disant faite pour eux.
Coluche disait avec la justesse humoristique qui le caractérisait « dites moi ce dont vous avez besoin, je vous expliquerai comment vous en passer », eh bien c’est exactement ce que les gouvernements sociaux-démocrates grecs ou portugais sont en train de réaliser.
Eux, les chantres du libre marché, de l’opposition à une imposition forte, sont ni plus ni moins en train, sous pression des banquiers décideurs des choix des peuples, d’accroitre la pression fiscale des plus démunis et de réduire le pouvoir d’achat de ces nantis de fonctionnaires et de ces boulets de retraités avec le soi-disant soutien (*) du reste de la population manipulée comme il se doit par le bon vieux principe qui fonctionne à plein du « diviser pour mieux régner ».
Ce qui se passe dans ces pays européens est une énorme supercherie et croyez bien que nous ne sommes vraiment pas à l’abri de la même en France.
Continuer à augmenter la pression fiscale du plus grand nombre (la plus injuste au passage via l’augmentation de la TVA) pour réduire celle des plus aisés (c’est déjà fait chez nous), vider les services publics de leur intérêt et de leurs objectifs pour mieux les détruire pour service non ou mal rendu, tout cela pour permettre aux créanciers de la Grèce de maintenir leurs gains financiers constants(les mêmes qui voient leur pression fiscale diminuer), voilà à quoi sert la BCE, tout cela sous couvert d’une menace de mise entre les mains du FMI, en clair, soit vous fermez votre gueule et vous raquez (entendre, vous les classes inférieures et moyennes), soit vous sortez de l’Europe et qu’adviendra-t-il de vous, hein ?
Alors que les banques se sont gavées avant et pendant la crise financière dont elles sont directement responsables, en se servant du bien commun via les prêts bancaires consentis par les Etats, sans contrepartie sur les pratiques causales de cette crise, au point où l’on peut désormais affirmer que rien n’a changé, les bénéfices continuant à exposer, comme les bonus mirobolants, et comme les risques encourus en matière de pratiques financières dignes de la roulette russe sur la tempe des peuples, voilà désormais la phase II qui entre en jeu, une fois les peuples bien affaiblis et apeurés par l’avenir qui se présente devant eux (ou qu’on leur présente), celui de la culpabilisation des soit disant nantis et de tous ceux qui auraient profité d’un système courant à l’endettement constaté, en clair ces affreux salariés assistés de toute part.
Mais qui a profité de cette endettement, qui a joué avec l’argent public au point de dilapider le bien commun ou de l’annoncer comme tel (**) ?
Ce qui se déroule sous yeux n’est que les prémices de ce qui nous attend ici. Les anciens défenseurs en paroles de la lutte contre la dette, étant devenu dans les faits, sous couvert de crise, les pires dépensiers dignes d’affreux marxistes invétérés (***).
Le débat sur les retraites à venir n’est que le premier étage de la fusée restriction de nos pouvoirs d’achat, la mise en orbite suivra derrière quand on nous expliquera que la cotation bancaire de la France a du plomb dans l’aile.
Le pire de la manipulation libérale va être à l’œuvre chez nous, si nous ne réagissons pas dans les urnes….
(*) Information complaisamment relayée chez nous par les médias qui ne manquent pas une occasion d’interviewer le bon peuple solidaire du pouvoir en place qui comprendrait parfaitement que « ma pauvre dame, on a vécu au dessus de nos moyens » et donc qu’il est tout à fait justifié de se faire tondre la laine sur le dos au bénéfice de l’Europe financière qui s’inquiète lourdement de la baisse de solvabilité (entendre rentabilité) de pays comme la Grèce.
(**) l’argent existe toujours rassurez-vous, mais on fait tout pour nous le cacher. C’est la manipulation habituelle qui consiste à ne constater et annoncer que les dettes tout en omettant de parler des actifs que chaque Etat possède et que souvent dans l’Europe Libérale on préfère brader au privé quand il y a du fric à faire, tandis que l’Etat conserve ce qui coute et ne sera jamais rentable.
(***) attention, certainement pas via un keynésianisme impromptu (nous l’aurions constaté sur nos feuilles de paie), mais plus dans le genre réduction des recettes conjuguée à des dépenses incontrôlées.
Vous pouvez laisser une réponse.
C’est quoi ce torchon qui ne veut rien dire?
je sais, 4 ans plus tard, pour un libéral il est dur d’admettre qu’il est décrit dans ce billet ce qui est en train de se produire sous nos yeux.
allez un p’tit café et on s’réveille.
C est bien observé
merci