Archive pour mars, 2010

1 006 951 votants…

C’est le nombre de citoyens qui se sont exprimés par un vote nul ou blanc lors du second tour des élections régionales de mars 2010. C’est un record pour ce type d’élection et pourtant personne n’en a parlé.

J’ai pourtant un gros doute sur le fait que ceux qui aient mis un bulletin blanc ou nul dans l’urne soient tous des gros neuneus qui font l’effort de se déplacer dans l’urne pour y mettre 2 bulletins par erreur.

Quand il s’agit de deviser le soir d’une élection sur le très faible taux de participation, chacun tire la couverture à lui et explique en quoi les circonstances d’une élection régionale atténueraient le fort taux d’abstention en raison d’une populasse trop occupée en temps de crise à gérer ses propres difficultés.

Mais alors que le vote blanc n’est pas reconnu en France, démobilisant ainsi l’effort républicain de ceux qui ne se reconnaissent pas dans les candidats présentés en risquant d’être confondu avec un vote nul, ce sont 4,54% des bulletins qui se sont exprimés par un vote blanc ou nul (plus que le Modem au 1er tour) alors qu’il n’était que de 3,97% au second tour des régionales de 2004.

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Le vrai ras le bol de l’offre politique se situe à mon sens dans ce chiffre qui est un des plus élevés jamais connu quel que soit le type d’élection et qui n’amalgame pas comme l’abstention celui qui est parti en vacances, celui qui n’a pas sa carte d’électeur en raison d’un changement de lieu de résidence ou celui qui ne vote jamais, avec ceux qui ne se sont pas déplacés par dégoût ou rejet du projet politique actuel et qui souhaitent l’exprimer clairement.

Ceux qui votent blanc ou nul sont, à la marge infime près de ceux qui effectivement invalident involontairement leur bulletin par une erreur matérielle, des citoyens concernés, volontaires, qui souhaitent que leur choix passe autrement que par le fait de rester chez soi.

Même la grande majorité des vote nuls n’est pas un vote inconscient ou erroné, car nombreux sont ceux qui font passer un message dans le bulletin qu’ils déposent dans l’urne, cri d’alarme bien plus conscient et responsable que le vote d’extrême droite par exemple.

Faudra-t-il 5 millions de vote nuls pour que les interprétations sur l’abstention croissante lors de soirées électorales ne servent pas de justificatifs aux débâcles de ceux qui refusent la réalité ?

Triste démocratie…

Publié dans:politique |on 25 mars, 2010 |13 Commentaires »

Quand Greenpeace fait de la pub pour Nestlé, le tiers-monde souffre…

Dans la série, méfions nous des écologistes extrémistes, le cas de cette publicité truquée par Greenpeace que vous avez peut-être déjà visionné et qui dénonce la déforestation préalable à l’exploitation de l’huile de palme, et en conséquence la disparition des gorilles dans les forêts indonésiennes, se retrouverait notamment dans une barre chocolatée produite par la multinationale Nestlé.

Comme un seul homme, tout le monde applaudit ces vilains exploiteurs des ressources essentielles de la planète qui sont prêts à tout pour engendrer des bénéfices au détriment de nos lointains cousins dont la disparition fait pleurer à juste titre dans les chaumières.

Quand Greenpeace fait de la pub pour Nestlé, le tiers-monde souffre… dans politique kitkat1

Sauf que c’est un peu plus compliqué que cela, surtout quand en réaction immédiate à cette campagne de pub initiée par Greenpeace, en bonne communicante rôdée à ce genre d’attaque, la firme Nestlé annonce vouloir arrêter ses approvisionnements auprès du premier producteur indonésien (1) qui lui fournit cette huile de palme. Voilà une annonce qui ne mange pas de pain et qui permet à Nestlé d’en sortir grandi à moindre frais, ce qui ne l’empêchera pas pour autant d’aller s’approvisionner ailleurs où les pratiques ne sont pas meilleures mais où les gorilles ne vivent pas !

Il faut savoir que l’huile de palme est produite en très grande majorité en Indonésie et Malaisie et donc cette production prend une part majeure dans le développement de ces pays du tiers monde. Greenpeace s’est-il posé la question de la perte du nombre d’emplois engendrés par sa publicité choc quand Nestlé décide de stopper ses approvisionnements ?

Ce genre d’action gentillette aux yeux de l’opinion, mériterait une réflexion certainement plus approfondie car leurs conséquences sont mal mesurées dans nos pays où l’on manque de si peu de choses (2) et où il est si facile de se poser en donneur de leçons aux relents de colonialisme.

N’y a-t-il pas moyens de dénoncer certaines exploitations aux conséquences environnementales néfastes sans les opposer directement et immédiatement à l’intérêt des populations autochtones et à leur conditions de vie ?

Ce type de comportement me rappelle les défenseurs des taxes érigées comme seuls moyens d’imposer des normes écologiques acceptables alors mêmes qu’elles pénalisent d’abord et essentiellement les plus démunis.

Plutôt que financer des fausses publicités, Greenpeace ne peut-il aider à la mise en place de cultures de substitutions non destructrices ou alors exercer des pressions sur les gouvernements des pays riches pour que l’aide au développement soit ciblées sur des exploitations qui ne pénalisent pas la biodiversité ?

Il est bien évident que le combat de fond n’est pas contestable, c’est la méthode et les conséquences immédiates du combat médiatique de Greenpeace qui lui le semble. Le combat de long terme sur la biodiversité de la planète est un combat essentiel s’il n’omet pas complètement la vie à court terme des populations autochtones, sauf à laisser croire que la vie d’un orang-outang aurait plus de valeur que celle d’un salarié indonésien….

(1)   évidemment la société Smart, producteur en question, n’aura pas de scrupules pour répercuter immédiatement sur ses employés les conséquences d’une telle décision, au nom de la rentabilité de l’entreprise, voir plus cynique, au nom de la sauvegarde des orangs-outangs…

(2)   ce qui ne veut malheureusement pas dire que chacun profite de tout, nous en sommes bien loin.

Publié dans:politique |on 18 mars, 2010 |2 Commentaires »

Qui veut tuer son chien, dit qu’il a la gale

Dans le rôle du chien, nous pauvre peuple, que l’on est prêt instrumentaliser pour lui imposer les pires restrictions comme ce qui est en train de se produire dans quelques pays européens dans l’Europe libérale des peuples soit disant faite pour eux.

Coluche disait avec la justesse humoristique qui le caractérisait « dites moi ce dont vous avez besoin, je vous expliquerai comment vous en passer », eh bien c’est exactement ce que les gouvernements sociaux-démocrates grecs ou portugais sont en train de réaliser.

Eux, les chantres du libre marché, de l’opposition à une imposition forte, sont ni plus ni moins en train, sous pression des banquiers décideurs des choix des peuples, d’accroitre la pression fiscale des plus démunis et de réduire le pouvoir d’achat de ces nantis de fonctionnaires et de ces boulets de retraités avec le soi-disant soutien (*) du reste de la population manipulée comme il se doit par le bon vieux principe qui fonctionne à plein du « diviser pour mieux régner ».

Ce qui se passe dans ces pays européens est une énorme supercherie et croyez bien que nous ne sommes vraiment pas à l’abri de la même en France.

Continuer à augmenter la pression fiscale du plus grand nombre (la plus injuste au passage via l’augmentation de la TVA) pour réduire celle des plus aisés (c’est déjà fait chez nous), vider les services publics de leur intérêt et de leurs objectifs pour mieux les détruire pour service non ou mal rendu, tout cela pour permettre aux créanciers de la Grèce de maintenir leurs gains financiers constants(les mêmes qui voient leur pression fiscale diminuer), voilà à quoi sert la BCE, tout cela sous couvert d’une menace de mise entre les mains du FMI, en clair, soit vous fermez votre gueule et vous raquez (entendre, vous les classes inférieures et moyennes), soit vous sortez de l’Europe et qu’adviendra-t-il de vous, hein ? 

Qui veut tuer son chien, dit qu’il a la gale dans politique Conf_Manipulation

 

Alors que les banques se sont gavées avant et pendant la crise financière dont elles sont directement responsables, en se servant du bien commun via les prêts bancaires consentis par les Etats, sans contrepartie sur les pratiques causales de cette crise, au point où l’on peut désormais affirmer que rien n’a changé, les bénéfices continuant à exposer, comme les bonus mirobolants, et comme les risques encourus en matière de pratiques financières dignes de la roulette russe sur la tempe des peuples, voilà désormais la phase II qui entre en jeu, une fois les peuples bien affaiblis et apeurés par l’avenir qui se présente devant eux (ou qu’on leur présente), celui de la culpabilisation des soit disant nantis et de tous ceux qui auraient profité d’un système courant à l’endettement constaté, en clair ces affreux salariés assistés de toute part.

Mais qui a profité de cette endettement, qui a joué avec l’argent public au point de dilapider le bien commun ou de l’annoncer comme tel (**) ?

Ce qui se déroule sous yeux n’est que les prémices de ce qui nous attend ici. Les anciens défenseurs en paroles de la lutte contre la dette, étant devenu dans les faits, sous couvert de crise, les pires dépensiers dignes d’affreux marxistes invétérés (***).

Le débat sur les retraites à venir n’est que le premier étage de la fusée restriction de nos pouvoirs d’achat, la mise en orbite suivra derrière quand on nous expliquera que la cotation bancaire de la France a du plomb dans l’aile.

Le pire de la manipulation libérale va être à l’œuvre chez nous, si nous ne réagissons pas dans les urnes….

(*) Information complaisamment relayée chez nous par les médias qui ne manquent pas une occasion d’interviewer le bon peuple solidaire du pouvoir en place qui comprendrait parfaitement que «  ma pauvre dame, on a vécu au dessus de nos moyens » et donc qu’il est tout à fait justifié de se faire tondre la laine sur le dos au bénéfice de l’Europe financière qui s’inquiète lourdement de la baisse de solvabilité (entendre rentabilité) de pays comme la Grèce.

(**) l’argent existe toujours rassurez-vous, mais on fait tout pour nous le cacher. C’est la manipulation habituelle qui consiste à ne constater et annoncer que les dettes tout en omettant de parler des actifs que chaque Etat possède et que souvent dans l’Europe Libérale on préfère brader au privé quand il y a du fric à faire, tandis que l’Etat conserve ce qui coute et ne sera jamais rentable.

(***) attention, certainement pas via un keynésianisme impromptu (nous l’aurions constaté sur nos feuilles de paie), mais plus dans le genre réduction des recettes conjuguée à des dépenses incontrôlées.

Publié dans:politique |on 4 mars, 2010 |4 Commentaires »

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