Archive pour septembre, 2009

Puisqu’on vous dit qu’il faut dire Oui

En démocratie, le vote citoyen s’établie à échéances connues, une campagne électorale officielle précède les choix des électeurs, et ce pour chaque type d’élection, y compris les référendum, quel que soit le degré électif.

Dans l’Europe que l’on est en train de construire pour nous, les règles sont légèrement différentes, très légèrement.

Ce qui compte dans l’Europe libérale qui nous gouverne, ce ne sont pas les choix citoyens traduits par le vote, non, ce qui compte, ce sont les choix formulés par la commission européenne, validés par le parlement et qu’il s’agit d’entériner coûte que coûte par le vote populaire des pays membres, lorsqu’ils y sont contraints.

Evidemment, il est beaucoup plus simple de faire passer les développements libéraux de l’Europe par les parlements de chaque pays, tous acquis à la cause d’une Europe de la concurrence libre et non faussée. Ce fut le cas dans la majorité des pays européens (on n’est jamais mieux servi que par soit-même), mais aussi en France où le vote souverain du peuple a été bafoué par le parlement 3 ans après la victoire du Non sans que l’on demande à nouveau aux citoyens leur avis.

Mais quand malheureusement le vote est soumis à référendum parce qu’obligatoire de par la constitution, comme c’est le cas en Irlande, alors la méthode est encore plus troublante puisqu’il s’agit de voter à nouveau seulement à peine plus d’1 an après un vote que l’on pouvait imaginer à valeur définitive. Et bien non, pas dans cette Europe bananière là !

Puisqu’on vous dit qu’il faut dire Oui dans politique

Le principe est le suivant : si vous votez majoritairement l’inverse de ce que la Commission a décidé pour vous, alors vous revoterez jusqu’à ce qu’on ait acheté suffisamment d’électeurs pour faire passer le Oui au référendum du Traité Constitutionnel de Lisbonne. Que j’aime cette « démocratie »…

Et moi qui croyais naïvement que lorsqu’un vote citoyen était promulgué, l’ensemble de nos grands démocrates respectait le choix des peuples ! En clair, si demain en France un parti radical de droite ou de gauche prenait le pouvoir, referait-on l’élection jusqu’à ce que le bipartisme habituel sorte du choix des urnes ? Est-ce cela la démocratie libérale ?

On pourrait aussi s’interroger, mais que font les opposants aux libéraux, ceux qui contestent les pouvoirs en place? Bon pendant que certains ont quelques affaires urgentes à régler, les véritables opposants braillent dans un désert médiatique car qui sait que le 02 octobre prochain, l’avenir politique et démocratique de chaque citoyen se jouera en Irlande, dernier pays où la résistance populaire s’est faite insistante au point que la durée de validité d’un vote ne dépasse plus les 16 mois?

Je ne sais pas vous, mais pour ma part je me sens de moins en moins en sécurité démocratique dans cette Europe là.

Publié dans:politique |on 22 septembre, 2009 |7 Commentaires »

Besson, le grand pleutre…

Sa couleur tirerait plutôt vers le jaune, son idéologie vers le « national socialisme », ses convictions vers l’adaptation permanente tendance girouette sarkozyste !

Mais cet homme est dans notre société un homme qui a réussi, pensez donc il est ministre ! et pas n’importe quel ministère Mesdames Messieurs, celui de l’immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du développement solidaire. Rien que l’intitulé de ce ministère, c’est Besson incarné, une contradiction permanente , un leurre bien calculé qui vous explique en un titre que seront traités les expulsions les plus infâmes et la solidarité humaniste conjuguées ! le tout est d’y croire…

N’est-ce pas cet homme qui expliquait dans son livre « qu’en supprimant ou en restreignant fortement les principaux dispositifs de régularisation), Nicolas Sarkozy se prive des outils permettant une régularisation au fil de l’eau et évitant ainsi les régularisations de masse. En d’autres termes, Nicolas Sarkozy fabrique des sans-papiers, lui qui prétend lutter contre l’immigration clandestine »? A peine 2 ans plus tard, il coordonne la chasse à l’humain tentant de faire plaisir à la politique du chiffre du chef, sans considération humaniste comme il aime pourtant l’affirmer dans tous les médias.

Il n’y a pas pire que ce genre de personne capable sur des sujets de fond, et non sur un simple débat contradictoire de mesures techniques, mais bien sur l’idée même que l’on peut se faire d’une société humaine, de défendre aujourd’hui ce qui l’aurait offusqué la veille !

Besson est un schizophrène de la politique, ce genre de requin blanc de la grande bleue près à tout pour se nourrir de pouvoir et de l’impression d’exister politiquement, la triste réalité des actions menées étant accessoires à sa réussite ou à ses convictions passées.

Chacune des ses interventions publiques est un grand écart adducto incompatible, le mariage de la carpe et du lapin, en clair un scandaleux et inhumain mensonge d’Etat au pays des droits de l’homme.

Après avoir fermé Sangatte et jeté dans la nature 5000 personnes par jour en errance, qui bénéficiaient jusqu’à présent au moins d’une certaine assistance, Sarkozy utilise à dessein Besson pour faire le sale boulot à Calais, et donner l’impression que la France est ce pays où l’on combat les profiteurs de misère humaine, alors que son action se traduit comme une chasse à l’étranger visant à donner bonne conscience à tous ceux que la différence inquiète dans leur quotidien douillet d’une société qui dégueule de privilèges souvent tirés de l’exploitation des autres.

Tant qu’il y aura des Bessons, la misère humaine a de beaux jours devant elle.

Besson, le grand pleutre… dans politique Eric+Besson

Publié dans:politique |on 16 septembre, 2009 |6 Commentaires »

Répétition et lassitude

En cette rentrée morose, mon silence s’explique par la crainte de la répétition à outrance. A quoi bon dénoncer encore et toujours les mêmes travers et inepties libérales de la politiques de classe de Sarkozy, les mêmes manipulations au grand jour que la presse passe sous silence, les même effets désastreux de la politique droitières sur le lien social qui part en lambeaux au point que ceux qu’elle casse finissent par adopter les thèses de leur bourreau en stigmatisant le plus faible ou en jalousant le bien être du voisin.

Le stade d’évolution de la société dans laquelle nous vivons devient de plus en plus ultime, non pas en terme de rébellion ou de volonté de transformation sociale positive, malheureusement, mais plus ultime par la casse du « vivre ensemble » dont parle Jacques Généreux dans « la dissociété » qui se produit sous nos yeux attentistes, ce fondement même de toute société que la caste des plus riches au pouvoir finit petit à petit par insérer dans les cerveaux des plus humanistes des citoyens.

Quand on ramène tout à la rentabilité, à la performance, quand on a réussit à ancrer dans les têtes bien faites que seules ces attitudes permettent le progrès humain, il devient alors tellement plus aisé de tuer son chien en l’accusant d’avoir la gale.

Les chiens d’aujourd’hui se nomment désormais « éducation », « santé » et même « sécurité » (1), on les accuse de tous les maux, on leur affecte tous les travers pour ensuite mieux les stigmatiser et les déshabiller de leur sens initial, celui fondateur d’une société, le « vivre ensemble ».

Comment croire à un avenir meilleur lorsque l’on détruit les classes des plus petits de nos chères têtes blondes pour réduire les dépenses en personnel dont la conséquence directe est de diminuer l’attention portée à chacun pourtant si essentielle et si porteuse d’égalité à cet âge et utile pour gommer en partie les difficultés sociales subies par certains enfants, comment imaginer une société de progrès quand on ferme des lits d’hôpitaux parce que non rentables mais pourtant si utiles à une santé égalitaire sur tout le territoire.

La comptabilité, et encore, très idéologiquement ciblée, a remplacé la recherche du bien être commun, la notion de service auprès du public, la recherche d’un équilibre sociétal visant au bien être partagé par le plus grand nombre.

Le leurre pour y parvenir est de communiquer. On parle de « moderniser », « réformer », « de bouger les lignes » parce que le monde avance et que l’on ne peut rester immobile, simples formules mensongères pour signifier en réalité la destruction des acquis sociaux qui fédèrent le lien social et toute solidarité intergénérationnelle.

Eh bien non, je revendique le droit au farniente, à l’oisiveté, celle qui permet de prendre du recul, de regarder sa conscience d’humain, d’observer les travers de nos congénères, bref tout ce que la société du culte de la performance de Sarkozy a détruit en nous assimilant à de simples machines productives dont on essaie de formater la conscience.

J’essaie ainsi de mettre en pratique mes convictions, raison pour laquelle vous me lisez moins en cette période de lassitude…

(1) quand on voit les chiffres de la sécurité, on se dit qu’ils conjuguent une désespérance grandissante de ceux qui dérivent hors les règles sociales mais aussi une démission policière de la base qui en a assez d’être stigmatisé par la hiérarchie autant qu’elle souffre d’être exclue par sa population. Comment respecter l’ordre quand on absout les délinquants en cols blancs pendant qu’on criminalise le petit délinquant ou le gréviste et que l’on jette comme une ordure l’étranger qui a simplement réclamé « vivre » dignement. Sarkozy a mis 7 ans pour massacrer ce qui pourtant était son cheval de bataille électoraliste, la sécurité des français. il n’a pas massacré que cela malheureusement.

Publié dans:politique |on 4 septembre, 2009 |8 Commentaires »

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