Un bon coup de vis sécuritaire, rien de tel pour flatter l’électorat…
Y a pas à dire, Sarko en matière de communication, c’est du lourd. Il sait y faire le bougre, et le plus dramatique, c’est que le journalisme moutonnier poursuit son œuvre pour expliquer en quoi il est désormais nécessaire, à une semaine des élections européennes, d’axer la campagne sur la détection des armes dans les écoles !
En fait, la grande force de Sarkozy et sa bande, c’est de ne sortir la sécurité qu’à bon escient, là où un Le Pen radote en permanence le thème, Sarkozy ne l’utilise que lorsque l’opinion commence à devenir lucide sur sa politique et que des élections approchent. Là, il se rattache alors au moindre fait divers en appliquant le principe de la législation dans l’urgence, quel que soit le thème touchant à la sécurité, cette fois c’est l’école, mais ce peut être sur les chiens dangereux, les évadés d’hôpitaux psychiatriques, les fins de peine des récidivistes ou encore les immigrés.
Chez Sarko, l’imagination n’a pas de limite lorsqu’il s’agit de jouer avec les peurs de chacun, méthode très utile pour masquer la violence de sa politique mise en œuvre envers tout ce que le pouvoir en place ne juge pas favorable aux intérêts de son obédience.
Et il est malheureusement terrible de constater que cela fonctionne très bien.
Cette homme qui affiche les pires statistiques sécuritaires de toute la 5ème république après 7 ans d’action dans le domaine, qui a produit quelques dizaines de lois et décrets depuis qu’il est ministre de l’intérieur pour les piètres résultats que l’on connaît, continue pourtant de convaincre que la répression est la solution aux tensions sociales et qu’un nouveau tour de vis suffirait à garantir l’absence de violence à l’école, n’hésitant même pas à imaginer un rôle du personnel éducatif face aux élèves, tel celui du contrôle policier envers le délinquant.
Faire entrer la répression dans le lieu d’apprentissage du savoir, quel aveu d’échec pour une société, celui d’avoir exclu ceux qui ressentent l’école tel un endroit où l’on règle ses comptes impunément, par la violence, et ce en l’absence de surveillants, de conseillers pédagogiques, de psychologues scolaires, tous jugés trop coûteux, au point que l’on préfère les remplacer par des portiques et autres fouilles dans l’intimité des adolescents, ces derniers étant alors témoins du type de mode relationnel qu’il leur est proposé dès leur entrée dans l’âge adulte !
Flippant, non ?