Cette gauche que l’on espère tant et qui nous déçoit encore…
Depuis le temps qu’avec la gauche du P(s), l’on va d’espoirs déçus en constats désabusés d’incapacité à fédérer l’immense besoin de gauche que le P(s) a abandonné depuis longtemps, on devrait s’habituer à se résigner à ce que les espoirs de sortie du tunnel ne se traduisent plus en succès électoraux.
Encore une situation d’échec annoncé
Pourtant, après l’occasion manquée historique du 29 mai 2005 où les idées socialistes avaient un boulevard pour proposer une alternative crédible au libéralisme ambiant, on pouvait espérer qu’un tel échec incompréhensible de capacité à fédérer serve à l’avenir pour comprendre que seule l’union des autres gauches permettrait de peser électoralement, et donc de défendre concrètement les attentes de ceux qui en ont le plus besoin.
L’espoir évoqué a même atteint son paroxysme l’année dernière, lors de la création du Parti de gauche et de son rapprochement du Parti communiste dans un front de gauche électoral laissant enfin espérer une gauche radicale unie face aux urnes, dans un esprit de responsabilité face à tous ceux qu’elle aide au quotidien dans les luttes, mais qu’elle délaisse dans les décisions de gouvernance du pays ,faute d’être capable de faire abstraction de ses singularités, tout en exacerbant ses différences minimes.
Malheureusement les responsables politiques de la gauche radicale ont la mémoire courte et les querelles de chapelles irresponsables un bel avenir.
Le mouvement des citoyen trouvera ainsi un prétexte républicain fallacieux pour refuser toute alliance électorale, les alternatifs continueront de raisonner associatif idéaliste en ne fédérant personne et en laissant un libre choix local quand la situation nécessiterait pourtant plus de cohérence ,et le NPA surfera un peu plus sur les prédictions sondagières qu’il dénonce pourtant habituellement, pour s’absoudre de participer à une alliance électorale active ayant pour objectif un véritable changement et une mise en situation de faiblesse de la gauche libérale, permettant enfin de changer la donne gouvernementale entre d’une part l’UMP et d’autre part le modem-P(s). Quelle tristesse !
Pourtant la situation n’a jamais été aussi favorable, la crise est installée et constitue un formidable révélateur de la véracité des idées défendues depuis longtemps par l’autre gauche, le peuple est clairement prêt à entendre qu’une alternative existe face à tous les bobards martelés dans les médias aux ordres et qui expliquent la conduite à tenir pour l’avenir, alors qu’ils nous ont conduit à l’échec actuel !
Alors qu’est-ce qui fait que cette gauche est incapable de cohérence et de prise de responsabilité électorale !?
La fragilité de l’honnêteté idéologique
Il n’y a pas qu’une explication à de tels agissements, mais il en est une qui est l’essence même de la radicalité, radicalité qui conjugue positivement à mon sens l’absence de compromission idéologique et le soucis de solidarité républicaine.
Radical un jour, radical toujours, y compris avec ses amis, y compris lorsqu’il serait permis d’envisager un autre avenir pour ceux que l’on défends, y compris lorsque cette radicalité laisse poindre des possibilités de changer la donne en gouvernant. Toute déviation minime des fondements idéologiques initiaux pour faire progresser la cause serait elle commettre l’irréparable ? « C’est à prendre ou à laisser » est-il un raisonnement politique responsable?
Cette radicalité présente, dans de tels agissements, les défauts de ses qualités.
Cette radicalité qui a mes yeux possèdent les qualités de droiture, de constance, de respect de l’altérité, de mise en corrélation des paroles et des actes, cette expression qui m’amine m’oblige aussi à constater son défaut majeur, cette incapacité au compromis, cette incapacité à construire, finalement une fragilité jusqu’auboutiste qui tue la noblesse de son fondement.
Je suis radical, de gauche, mais j’aspire à ce que la vie des concitoyens change, dans les respect des règles républicaines, et pour cela seul le vote m’est encore utile, bien qu’il subisse de nombreuses manipulation pré-electorales. Encore faut-il pour cela s’entendre. Il est temps, plus que temps, d’en prendre conscience.

Vous pouvez laisser une réponse.
oui … triste constat … ces « alternatifs radicaux » , des fois, je me surprend à les voir comme une variante de l’espéce qui nous gouverne … comme une de ces élites ( ne fréquentant pas les mêmes « fouquet’s » mais ) elle aussi enfermée dans son monde …
Eux aussi, faudrat’il aussi les pendre à la lanterne ? …
des fois je m’interroge …
monsieur raoul ton propos est quelque peu excessif mais il traduit bien un certain désarroi face à tant de stupidité « intello », on est bien d’accord.
je pense malheureusement qu’on a de plus en plus besoin d’excés envers ceux dont on a pu croire qu’ils étaient de notre bord …
Parceque nous avons trop pardonné …
J’ai décidé de ne plus rien pardonner … de ne plus rien « justifier » de ne plus rien accepter de leur part …
Parce qu’il est important de revenir à un monde ou l’élu est au service d’autre chose que de ses ambitions ou de ses névroses , fussent elles révolutionnaires …
je partage ton propos. rien à ajouter.
Prendre des responsabilités … la gauche ?, elle existe encore ?
enzo comme d’hab ton analyse est bonne par contre sur la conclusion je pense qu’il n’y a pas que la radicalité. Les partis pour s’exprimer n’ont la possibilité de le faire qu’au cours des campagnes électorales seul instant où les fenêtres médiatiques leurs sont ouvertes. Egalement le besoin de ce compter seule mesure de l’influence des idées trop partisanes. Le financement puisque les subsides électoraux permettent aux groupuscules de vivre. Puis enfin le manque de réflexions et de raisonnement politique et philosophique ne pas oublier que Marx et Engels disaient déjà : « Les idées dominantes d’une époque n’ont jamais été que les idées de la classe dominante. » Alain
@Alain
d’accord pour la fenêtre médiatique mais est-ce cela la finalité de l’action politique? moi je croyais que c’était pour changer la vie des concitoyens, non?
@fmds21
on est pas de la même génération, je ppense …
je me souviens d’un temps pas si lointain ou les partis politiques existaient parcequ’ils avaient une base militante forte , de gens qui étaient présents sur le terrain ou vivent les gens , et pas dans les lieux ou se fait l’opinion .
Je vis dans une cité hlm , et les seuls militants qui battent le terrain sont ceux du front bas et leurs pôtes recyclés en adeptes du nabot …
la gauche a totalement disparu de ces quartiers , persuadée qu’elle était que les élections et la vraie vie étaient ailleurs …
et c’est une part du constat … ils préférent battre le terrain de la communication ? parcequ’ils ont participé à l’imposition des idées de la classe dominante , en gommant l’idée de la lutte de classe pour le PS, et en cherchant des classes ouvriéres de substitution pour la gauche radicale …
et on a pas le cul sorti des ronces , pour réhabiliter tant l’idée du remplacement du génocide de classe actuel par une lutte de classes et par la réhabilitation de la légitimité d’une certaine « rugosité » bilatérale des rapports sociaux qu’un certain discours ambiant à largement contribué à rendre condamnable …
Mais les Mollex martyrises leurs bourreaux, les Caterpillar refusent de se laisser trahir par les caciques syndicaux … et si tout n’était pas perdu ?
Si ce qui manque , c’était juste la suite logique au plan politique des mouvements sociaux en cours ou a venir ?
Et si la colére d’enzo que je partage largement , elle naissait de la rage de voir certains détruire, ou tout au moins handicaper sérieusement toute possibilité d’en sortir … à court terme …, juste pour qu’ils puissent se compter .
monsieur Raoul, enzo nous disons la même chose le plus dramatique pour moi réside dans la dégénérescence des intellectuels qui se roulent dans la fange du libéralisme par intérêt ou par faiblesse. Ce n’est pas une question de génération c’est une question d’éducation démocratique et d’intérêt pour le bien commun. Alain
« Et si la colère d’enzo que je partage largement , elle naissait de la rage de voir certains détruire, ou tout au moins handicaper sérieusement toute possibilité d’en sortir … à court terme …, juste pour qu’ils puissent se compter . »
Monsieur Raoul, tu as parfaitement résumé mon écœurement.
Alain, les intellectuels certes, mais il y a en a encore de vrais à gauche.
Le véritable problème, c’est d’accompagner les luttes sociales, comme le front de gauche s’évertue à le faire désormais, ce que le NPA faisait depuis longtemps et que le P(s) a déserté depuis bien longtemps comme M. Raoul l’indiquait.
Pour le NPA, il faudrait désormais qu’il comprenne que son implication doit dépasser le comptable ou l’unique implication dans les luttes, sinon on est encore parti pour ne rien changer pendant longtemps….
Je lutte, tu luttes, il lutte, nous luttons, vous luttez, ils luttent.
Ca fait beaucoup ? Ben non, ca fait pas beaucoup. Car au fond, peu lutte alors qu’ils faudrait que nous luttassions tous. Chacun avec nos armes, vraies et métaphoriques. Tiens, comme Badiou par exemple, cher Alain. Qui nous fout le nez dans le caca, à nous qui nous pensons comme des lutteurs, avec son hypothèse communiste. Mais on s’en fout. On veut garder nos charentaises, nos belles familles, nos bagnolles, nos écrans plasma, nos chefs, nos « quant à soi », nos belles-mères, nos noces et nos alliances. Putain, ils sont beaux et grandioses les gens de gauche à trimbaler le discours dominant, spectacle et marchandise confondus, Marx dans le « Reader digest » et tous les p’tits commissaires du peuple en devenir. Besancenot compris. Vive l’anarchie et le grand lit communautaire !
Aucune illusion sur le NPA son front de commerce serait déserté s’il se mettait les mains dans le cambouis. Maintenant le NPA instrumentalisé par l’UMP se substitue au FN qui faisait de même. Cela nous ne le dénonçons pas assez. Alain
Michel,
evidemment que chacun ne veut pas perdre sa qualité de vie, personne ne nait pour ne chier par principe, il y a juste ceux que le système exclu et que lorsqu’on est de gauche, on a envie d’aider à vivre dignement, sans pour autant sacrifier sa propre vie! quand on est de gauche et non des FARC, on est tous pareil, hein Michel?
Alain,
je crois que Michel parlait bien de tous les gens de gauche (donc y compris le NPA)…ironiquement comme il sait si bien le faire!
Le cambouis, cette expression de cols blancs me débecte, surtout quand il ne s’agit que de la merde qui se trouve au fond des urnes et pas la graisse des usines. Comme cette merde, Enzo, que tu appelles « qualité de vie ». Mais enfin regardons-nous un petit peu, « riches » de cette possession d’objets pauvres, horizon qui semble indépassable par les consciences … et pire, celles de gauche. Sûr, le NPA sera ce qu’Alain en dit (parce qu’il écoute les médias) si l’on ne fait bouillir que les urnes. Et, confidence pour confidence, j’ai bien peur qu’il ne devienne que cela.
cette aspiration et posture révolutionnaire, Michel, qui consiste à casser tout ce que la société de consommation (donc le capitalisme) a produit me semble aussi dangereux que les excès de cette société!
je suis prêt à me passer de pleins de choses si j’étais sûr que cela permettait à chacun de vivre mieux, mais pas de ce que tu nommes cette merde et qui pour moi est la qualité de vie qui me permet de développer du lien social, seule raison d’être et plaisir sur cette terre.
Mais je reconnais aussi que je pourrais me passer de beaucoup d’objets pauvres que j’utilise par confort bourgeois ou par habitude. Une fois de plus, je le ferai si j’avais la certitude que le quotidien de mon prochain s’améliorait!
Je ne crois plus forcément aux capacités de changement profond par les urnes mais encore à l’amélioration des conditions de tous par la révolution mon p’tit Michel.
« Une fois de plus, je le ferai si j’avais la certitude que le quotidien de mon prochain s’améliorait! »
Alors tu le fais pas, comme ces gens qui ne donnent pas de sous aux SDF sous prétexte qu’ils vont s’acheter un litron de rouge ?
Ah non vraiment pas Michel, je ne donne pas de sous aux SDF (ou exceptionnellement), parce que je déteste la charité, c’est une vision de droite ça! je n’ai aucune leçon de morale à donner à un SDF, ni à quiconque d’ailleurs.
voir ici: http://daviolo.unblog.fr/2009/03/30/charite-bien-ordonnee/
ce que je voulais dire par cette phrase, c’est que malheureusement, ce n’est pas parce que je vais me priver de nourriture, que je résoudrai pour autant la faim dans le monde!
La fin (faim) justifie les moyens, notre continent se gave. Il est temps que cela cesse. Et puis si tu buvais moins tu pourrais filer un litron de temps en temps pour le bonheur des « restes » de l’humanité. Non ? hi hi
oups, lapsus révélateur de mes espoirs perdus! j’ai corrigé!
si seulement le pinard pouvait créer du lien social qui permette à tout le monde de vivre dignement! pour ça que je bois beaucoup…
mais même ça l’Europe est en train de nous le casser, notre exception vinique!
me font marrer , les revolutionnaires …
qui donnent des leçons sur leur laptop hype ….
qui savent pas ce que c’est que de vivre bien en dessous du seuil de pauvreté …
Monsieur Raoul tu t’avances un peu dans le cas de Michel….
pour le reste, c’est comme partout, les conseilleurs ne sont pas toujours les payeurs!
Oh ! Raoul, ma poule, qu’est tout qu’o l’est « laptop hype … » ?
J’voudrais savoir pour bien vivre en dessous de mon seuil de pôvreté.
je crains que le front de gauche comme ailleurs ne souffre des reseaux…et des gens qui ne sont pas plus honorables là qu’au pouvoir ou au PS. Je t’avais dit il y a quelques temps après la naissance de ce parti que je n’irai pas..par connaissance de ceux qui le portent ici… la realité est là pour moi, seuls des hommes et leurs actes peuvent me faire croire encore et voter. Pour les groupes et partis ou syndicats, ils sont gangrainés…à nous de ne pas nous laisser pourrir. Peut-être que ces europeennes c’est aussi l’occasion de dire par un blanc !
Le vote blanc est inutile tu le sais aussi bien que moi Dominique, et donc fait le jeu de ceux qui sont au pouvoir!
Mon propos ne critique pas le front de gauche qui a fait preuve d’une certaine maturité politique et recherchant l’unité, seul gage d’un espoir de changement!
Malheureusement, la responsabilité politique n’est pas très étendue dans les petites chapelles politiques qui ont fait le choix de la jouer perso!
pas besoin de prendre sa carte pour soutenir une idée, une volonté politique, c’est d’ailleurs mon choix.
« Malheureusement, la responsabilité politique n’est pas très étendue dans les petites chapelles politiques qui ont fait le choix de la jouer perso! »
Enzo,
Tu sais très bien que la petite chapelle en question c’est le PC qui la joue alliance aujourd’hui pour se la jouer « perso » demain avec le PS, qu’un accord PG-NPA était possible. Mélenchon a choisi autrement, pris par ses vieilles lunes style « programme commun ». Il regarde encore en arrière au lieu de s’engager avec une formation « nouvelle » (je mets nouvelle entre guillemets car certaines pratiques antidémocratiques, comme la désignation des têtes de listes pour les européennes sans consultation des militants, sont encore en vigueur)
Je viens d’ailleurs de quitter le NPA pour cet impardonnable « détail ». Je ne suis donc pas coupable de propagande en disant que le PG vient de se tromper d’allié.
« Tu sais très bien que la petite chapelle en question c’est le PC qui la joue alliance aujourd’hui pour se la jouer “perso” demain avec le PS, qu’un accord PG-NPA était possible. »
Michel,
si à l’avenir c’était tel que tu le décris, je le dénoncerais de façon aussi radicale. Or pour l’instant, ce n’est pas le cas, le PC participant pleinement au front de gauche.
Le NPA, et d’autres, sont sur la projection politique prédictive, et ça me désole. Je ne vois absolument pas en quoi, parce que le PC est dans le front de gauche, le NPA ne pouvait rejoindre celui-ci sans pour autant faire allégeance au PC ou se compromettre!
bref, tous ces petits calculs me fatiguent et sont si loin de l’essentiel qui une nouvelle fois ne pourra être pleinement pris en compte par l’autre gauche.
bienvenu chez les non encartés Michel
Enzo,
Je te le dis comme je le pense le P(c), pas le communisme, est une incongruité politique. Une machine, contre l’autonomie prolétarienne à l’instar des directions syndicales, porteuse d’archaïsmes politiques sur les questions essentielles de l’heure tels que l’énergie, la production, la démocratie. Je trouve que cela fait beaucoup pour oser le mot de « gauche » et donc les alliances nécessaires que tu invoques comme solution. De plus la question européenne est une problématique de la théorie des blocs qui ne peut enchanter que les capitalistes et les psocialistes. La fraternité des peuples européens est aujourd’hui le leurre qui fait passer l’idéologie hyper libérale comme une lettre à la poste. L’hypothèse communiste est mondialiste.
d’accord avec ce que tu dis à la fin Michel, mais je me place dans l’hypothèse qui est la notre, pas dans celle utopique ou espérée d’un communisme pur ou d’une révolution souhaitable pour dépasser le capitalisme ravageur.
Mes moyens actuels, et ceux de tout le peuple de gauche, sont d’aller voter pour l’unité de gauche….qui n’existe que dans mes rêves de changement….
Salut Enzo ! Toujours en forme à ce que je vois
Je ne crois pas que la radicalité empêche les concessions.
Au contraire par l’analyse, le recul, et la volonté aussi que suggère « la radicalité », elle est, je pense, garantie que ce sera bien une concession et non un compromis pourri (en fac de droit on dit parfois « on ne met en compromis que les affaires douteuses »
)…
Je pense donc même que c’est carrément l’inverse!
Mais bien sûr il faut que l’on parle ici de radicalité véritable et pas de posture électoraliste. Ça implique un certain travail de fond que le PC, le PDG… sont loin très loin d’avoir fait, et même, de vouloir faire.
Le NPA a eu raison d’agir comme il a agi par rapport au Front de gauche, car il y a une chose qu’on ne peut pas lui retirer il semble avoir pris la mesure de la guerre des classes, en tout cas plus que les autres figures de la gauche révolutionnaire et radicale, ou se voulant telle, donc, i l agit en conséquence et cela passe par la destruction des ennemis de classe intérieurs que sont les socio-démocrates et les contre-révolutionnaires (quelle que soit leur couleur et leur étiquette.)
Franchement je comprends leur position à 100 % . Et pourtant comme tu sais j’ai passé les dernières années au PCF
Par ailleurs, on sait très bien que, nouvellement créée , cette formation avait, dans cette optique, besoin de se compter – ce qu’elle va faire. Et c’est là que les choses sérieuses vont commencer pour le NPA.
Enfin soyons sérieux , le PCF (sa direction) n’a jamais eu l’envie ni même l’intention de faire alliance avec le NPA! Ça se serait su !!! – moi je n’ai pas oublié la campagne haineuse avant la création du PDG contre le NPA par le PCF et la manipulation de la fameuse phrase « manif traine-savates », transformée par l’effet de la magouille stalinienne en « manif DE traines-savates » ce que Besancenot, à l’évidence, n’a jamais dit.
Par contre, je trouve extrêmement dommage que le NPA se soit coupé de représentants « non-encartés » du mouvement . Leurs listes sont quasi-syndicales et psq exclusivement « NPA » (voire, LCR ).
On est loin de ce qu’ a réussi à faire en Italie, et sous l’impulsion notamment ,du nouveau secrétaire du PRC, Paolo Ferrero (qui vient de Avanguardia Operaia et Democrazia Proletaria, et PAS du PCI ni du PS – ça ne s’invente pas), le Parti de la Refondation Communiste et le PDCI en Italie (+ Socialisme 21 + le mouvement des centres sociaux etc) hors du sillage du PGE en plus!
Le vote blanc et le vote nul (bulletin bidon ou barré) ne sont pas pris en compte ni l’abstention, dans le système politique bourgeois mais ça existe quand même. On peut aussi voter extrême gauche par principe sur ce coup là. NPA ou LO.
Perso, je ne sais pas encore ce que je ferai – je sais juste que je ne voterai pas pour le Front de gauche, ne serait ce que parce que sa construction, en tout cas du côté du PCF, a été faite largement au dessus de la tête des militants et qu’elle est par essence incompatible avec un projet de démocratie prolétarienne.
Par ailleurs je reconnais sans problème que je me méfie comme de la peste des lambertistes, le dernier dont j’ai croisé la route s’appelait Jospin
– bonjour les dégâts…
Oui ça a eu un sens dans les années 70 d’être lambertiste, un sens très particulier qu’on aurait bien tort de recouvrir du terme de « trotskisme » d’ailleurs, et c’est signifiant ENCORE AUJOURD’HUI, surtout quand on a passé plus de 30 ans au PS…..
Bref, faut pas vous affoler comme ça – l’unité pour l’unité, ah ben oui la belle affaire! Regarde où c’est en train de nous mener au niveau syndical!!! Et là, pour le moment, y’en a pas un pour rattraper l’autre hein….
Alors l’unité c’est pas un but en soi, si c’est autour d’une coquille vide, on s’en fout (70 ans d’ »union de la gôôôche » ça ne vous a pas suffit?
) –
Non, c’est bien dans les situations urgentes qu’il faut savoir prendre son temps et un peu de recul si on veut avoir une chance de trouver une démarche vraiment révolutionnaire.
Pas de panique donc, il y a aura une vie après les Zozo-péennes.
Pour construire un vrai front socialiste révolutionnaire, il faut ,en revanche, travailler au projet politique en revanche d’urgence…
Et là pas besoin de carte(s) mais plutôt de boussole(s)
A plus !
La Louve
Salut Elodie,
« Mais bien sûr il faut que l’on parle ici de radicalité véritable et pas de posture électoraliste. Ça implique un certain travail de fond que le PC, le PDG… sont loin très loin d’avoir fait, et même, de vouloir faire. »
mais le temps que le travail souhaité soit effectué, et qui ne satisfera jamais les doctrinaire de l’absolu, le temps s’écoule pour les plus faibles…bien tranquillement pour ceux en place que les plus extrémistes sont censés combattre…en parole plus que dans les urnes!
« en tout cas plus que les autres figures de la gauche révolutionnaire et radicale, ou se voulant telle, donc, i l agit en conséquence et cela passe par la destruction des ennemis de classe intérieurs que sont les socio-démocrates et les contre-révolutionnaires (quelle que soit leur couleur et leur étiquette.) »
quand la destruction finale aura eu lieu, tiens moi au courant dans ma maison de retraite, j’aurai peut-être encore mes capacités intellectuelles pour voter….à moins que ce ne soit mes arrières arrières petits enfants….
« Par ailleurs, on sait très bien que, nouvellement créée , cette formation avait, dans cette optique, besoin de se compter – ce qu’elle va faire. Et c’est là que les choses sérieuses vont commencer pour le NPA. »
réflexion purement électoraliste que je lis malheureusement beaucoup, digne de jean-michel apathie, et qui me désole tant on s’éloigne de la finalité d’un parti! se compter ou servir son idéologie et donc améliorer le quotidien du plus grand nombre, ou est l’essentiel?
pour le reste, le titre du post résume toujours bien mon sentiment quand je lis de vrais militants le nez dans le guidon!
comparer l’unité de la gauche du P(s) et celle syndicale qui mélange des libéraux, sociaux libéraux et trotskyste est pour le coup malvenue et sans sens car la seconde est l’exemple même du compromis pourri et très éloigné des concessions!
tu peux toujours préféré rester à vie dans l’anonymat politique dans le sens où politiquement tu n’influenceras ad vitam eternam en rien l’avenir de ton pays mais moi l’union de la gauche qui a permis les avancées que nous n’aurions pas eu sans sa constitution, je ne crache pas dessus, quand bien même depuis 83, la dérive fut dommageable.
je préfère donner de l’espoir à la difficile situation actuelle dont tu ne sembles pas prendre la mesure au point d’attendre toujours les prochaines élections, plutôt que d’attendre l’éventualité improbable d’un projet qui te conviendrait (mais il y aura toujours une bonne raison pour cracher dessus) pour agir!
Comme tu l’as compris, ce n’est pas ma vision de l’action politique et c’est certainement pour cela que je reste en dehors des partis, trop autocentrés sur eux-même comme tous les militants que j’ai rencontré de ces partis, quand bien même humainement ils soient de grande valeur.
Tiens à propos Enzo. Il faut lire le dernier bouquin de Badiou : « L’hypothèse communiste », histoire de sortir un peu de l’inculture de « gauche », qui est immense. Tu sais ceux qui ont vite fait de te promouvoir « persona non grata » dès que tu leur montres (gentiment) qu’ils ont le ciboulot vide ou rempli de poncifs.
« Tu sais ceux qui ont vite fait de te promouvoir “persona non grata” dès que tu leur montres (gentiment) qu’ils ont le ciboulot vide ou rempli de poncifs. »
ça c’est du vécu Michel, je t’y vois parfaitement, tu as le don de mettre le doigt là où ça fait mal!