Cette gauche que l’on espère tant et qui nous déçoit encore…
Depuis le temps qu’avec la gauche du P(s), l’on va d’espoirs déçus en constats désabusés d’incapacité à fédérer l’immense besoin de gauche que le P(s) a abandonné depuis longtemps, on devrait s’habituer à se résigner à ce que les espoirs de sortie du tunnel ne se traduisent plus en succès électoraux.
Encore une situation d’échec annoncé
Pourtant, après l’occasion manquée historique du 29 mai 2005 où les idées socialistes avaient un boulevard pour proposer une alternative crédible au libéralisme ambiant, on pouvait espérer qu’un tel échec incompréhensible de capacité à fédérer serve à l’avenir pour comprendre que seule l’union des autres gauches permettrait de peser électoralement, et donc de défendre concrètement les attentes de ceux qui en ont le plus besoin.
L’espoir évoqué a même atteint son paroxysme l’année dernière, lors de la création du Parti de gauche et de son rapprochement du Parti communiste dans un front de gauche électoral laissant enfin espérer une gauche radicale unie face aux urnes, dans un esprit de responsabilité face à tous ceux qu’elle aide au quotidien dans les luttes, mais qu’elle délaisse dans les décisions de gouvernance du pays ,faute d’être capable de faire abstraction de ses singularités, tout en exacerbant ses différences minimes.
Malheureusement les responsables politiques de la gauche radicale ont la mémoire courte et les querelles de chapelles irresponsables un bel avenir.
Le mouvement des citoyen trouvera ainsi un prétexte républicain fallacieux pour refuser toute alliance électorale, les alternatifs continueront de raisonner associatif idéaliste en ne fédérant personne et en laissant un libre choix local quand la situation nécessiterait pourtant plus de cohérence ,et le NPA surfera un peu plus sur les prédictions sondagières qu’il dénonce pourtant habituellement, pour s’absoudre de participer à une alliance électorale active ayant pour objectif un véritable changement et une mise en situation de faiblesse de la gauche libérale, permettant enfin de changer la donne gouvernementale entre d’une part l’UMP et d’autre part le modem-P(s). Quelle tristesse !
Pourtant la situation n’a jamais été aussi favorable, la crise est installée et constitue un formidable révélateur de la véracité des idées défendues depuis longtemps par l’autre gauche, le peuple est clairement prêt à entendre qu’une alternative existe face à tous les bobards martelés dans les médias aux ordres et qui expliquent la conduite à tenir pour l’avenir, alors qu’ils nous ont conduit à l’échec actuel !
Alors qu’est-ce qui fait que cette gauche est incapable de cohérence et de prise de responsabilité électorale !?
La fragilité de l’honnêteté idéologique
Il n’y a pas qu’une explication à de tels agissements, mais il en est une qui est l’essence même de la radicalité, radicalité qui conjugue positivement à mon sens l’absence de compromission idéologique et le soucis de solidarité républicaine.
Radical un jour, radical toujours, y compris avec ses amis, y compris lorsqu’il serait permis d’envisager un autre avenir pour ceux que l’on défends, y compris lorsque cette radicalité laisse poindre des possibilités de changer la donne en gouvernant. Toute déviation minime des fondements idéologiques initiaux pour faire progresser la cause serait elle commettre l’irréparable ? « C’est à prendre ou à laisser » est-il un raisonnement politique responsable?
Cette radicalité présente, dans de tels agissements, les défauts de ses qualités.
Cette radicalité qui a mes yeux possèdent les qualités de droiture, de constance, de respect de l’altérité, de mise en corrélation des paroles et des actes, cette expression qui m’amine m’oblige aussi à constater son défaut majeur, cette incapacité au compromis, cette incapacité à construire, finalement une fragilité jusqu’auboutiste qui tue la noblesse de son fondement.
Je suis radical, de gauche, mais j’aspire à ce que la vie des concitoyens change, dans les respect des règles républicaines, et pour cela seul le vote m’est encore utile, bien qu’il subisse de nombreuses manipulation pré-electorales. Encore faut-il pour cela s’entendre. Il est temps, plus que temps, d’en prendre conscience.