ça conteste, mais c’est complice…
Ce qui me frappe actuellement dans la multiplication des contestations sociales en tout genre, c’est l’absence d’unité, la proclamation du chacun pour soi traduit par des réclamations d’aide à tout va, sans qu’à un instant la solidarité ou la fraternité pour reprendre l’un des emblèmes de la république, ne soit clairement l’hypothèse prioritaire guidant toutes les luttes nécessaires pour faire front au gouvernement en place.
Que ce soit au niveau syndical, au niveau des catégories socioprofessionnelles, sans même aborder le niveau politique, chacun y va de sa revendication égoïste démontrant une fois de plus que la stratégie libérale du chacun pour soi a bien imprégné la société en profondeur, chacun essayant de sauver son bout de gras, se satisfaisant d’avoir obtenu ce que d’autres réclament encore.
Cette division dans les revendications est une manne pour le gouvernement en place, il voit là sa stratégie de division porter ses fruits, ses manipulations se traduire dans les faits par une désunion criante et finalement se voit conforter dans son action, ou plutôt sa destruction sociale et ses mensonges électoraux.
Les responsables de cette façon d’agir sont nombreux. Les syndicats bien sûr qui épuisent les salariés par des journées de grève ponctuelles sans lendemain donc inefficaces, et quand elles ne le sont pas, soit elles ne concernent que des professions ciblées plus touchées que les autres, soit les syndicats se sont faits dépasser par leur base et se raccrochent au mouvement en cours. La situation sociale actuelle mérite une conscience syndicale plus intelligente et des actions beaucoup plus radicales.
Je ne reviendrai pas sur la responsabilité des forces politiques ou syndicales progressistes dites de gauche qui par leurs querelles de chapelle électoralistes et leurs ancrages à gauche plus ou moins définis n’incitent guère le salariat à espérer autre chose que la mise en œuvre de l’adage « aide toi, le ciel t’aidera » pour espérer un avenir moins difficile.
Il me semble que le devoir est aussi clairement individuelle, chacun de nous devant prendre sa part de responsabilité dans la traduction inefficace de la défense des droits sociaux et des niveaux de vie de tous, soit par son inaction, soit plus grave à mon sens, par son soutien à une action non coordonnées et ponctuelle qui donne tout le temps au pouvoir en place pour manipuler ceux qui détruiront les revendications futures et désabuseront les plus motivés pour agir fortement et durablement.
Soutenir aujourd’hui les combats corporatistes isolés en ne prenant pas en compte les difficultés sociales de façon globale ou répondre ponctuellement aux appels non unitaires de telle ou telle organisme syndicale, cela fait le jeu du pouvoir en place, il va bien falloir le reconnaître.
Après plus d’un an de pouvoir, Sarkozy a maintes fois démontré que sa volonté de dialogue servait avant tout les intérêts du patronat et permettait de rouler dans la farine ceux qui croient encore que le dialogue est un moyen efficace pour obtenir des résultats tangibles pour le salariat.
Si tel est le cas, que l’on me démontre les avancées obtenues depuis un an, autres que celles qui consistent à se satisfaire de l’obtention d’une moindre régression que celle envisagées initialement par la droite ?
Quels sont les acquis incontestables obtenus depuis un an ? et si l’on arrêtait de collaborer avec les suiveurs…..

Vous pouvez laisser une réponse.
enzo tu exprimes bien la situation. Il faut cependant avancer la thèse suivante : disons depuis les années 1990 les politiques ont perdu le pouvoir au profit du capitalisme financier. La mascarade des marionnettes qui ont animé la dernière campagne présidentielle en apporte une triste démonstration. Ils n’ont proposé de gérer d’une façon dure ou à peine plus tendre la société. Il en résulte que les citoyens dans ce contexte favorisé par la démagogie de la droite reprise par les médias plus que complaisants n’ont plus que l’espoir de l’individualisme pour survivre. Tant que les politiques ne proposeront pas un projet permettant de dominer l’économie le capitalisme financier aura de beaux jours devant lui. Si la politique n’est plus vouloir changer la société alors il ne faut plus faire de politique Le socialisme apparait dans cette situation comme une idée neuve il faut avoir la volonté d’être tout simplement socialiste. Alain
S’il n’y avait que depuis 1990 que les politiques n’ont plus aucune influence sur les décisions économiques ! Mais cela date depuis bien plus longtemps. Le pouvoir des multinationales est depuis belle lurette bien plus important. Je voudrais m’ériger en faux contre ce réflexe qui consiste à ne dire le capitalisme que financier. Le capitalisme c’est d’abord un système qui aliène une personne sur son lieu de travail (un écrou-un cul comme disait Dino Risi dans « La classe ouvrière n’ira pas au paradis ») encore aujourd’hui où les mines ont disparu. On est bien d’accord la-dessus ? Le capitalisme c’est d’abord et encore « celui » de Marx.
Michel cela ne fait aucun doute les analyses de Marx sont de plus en plus d’actualité.
« Le capitalisme c’est d’abord un système qui aliène une personne sur son lieu de travail »
Et bien justement, on s’est toujours inquiété de l’exploitation du travail par le capital et secondairement de l’exploitation de la nature par le capital.
On pensait qu’en résolvant la question de l’exploitation du travail par le capital, le reste suivrait.
Or la crise écologique dépasse largement la question du capital/travail, disait Geneviève Azam.
On peut l’écouter ici: http://www.contre-grenelle.org/
Aujourd’hui, on n’exploite pas uniquement notre force de travail. On exploite aussi notre environnement, l’air que nous respirons, l’eau que nous buvons… On nous donne à bouffer des OGM et ou des aliments ionisés sans notre avis (voir la liste noire des ogm de greenpeace) et nous devenons, à notre insu, des clients de mosanto (à hauteur de 0,9%) ou du lobbies nucléaire !
Maintenant que le système marchand a bien exploité la nature et l’a bien saccagé, ils continuent dans leur lancée pour nous exploiter davantage.
En gros, ils veulent faire de nous des espèces de piles, qui n’avons plus notre mot à dire, qu’on fait rêver bêtement, afin de nourrir leur système dévastateur.
[img]http://www.nextnature.net/research/wp-content/uploads/2007/11/thematrix.jpg[/img]
Pour revenir au sujet, il es terriblement d’actualité quand on voit comment les syndicats collaborateurs viennent de se faire rouler dans la farine par la loi sur la modernisation du travail qui acte la possibilité de supprimer les 35 h dans chaque entreprise (dans l’intérêt de qui?) alors même qu’un accord salariat de collaboration avec le patronat avait été signé!
les voir s’étonner et crier au loup aujourd’hui me fait pitié!
des irresponsables bleu bites…
@ enzo
attention de ne pas tout confondre :
c’est la transposition de la position commune sur la représentativité syndicale que le gouvernement essaie de truquer pour revenir sur les 35 heures et nullement la loi de transposition de l’accord sur la modernisation du marché du travail qui elle s’est passée sans problème.
ce sont deux textes, issues de deux négos différentes et sans lien entre elles, avec d’ailleurs des signataires différents…
mais bien sur cela ne remet en rien en cause le fait que l’attitude du gouvernement est à vomir… et qu’en plus il viole la loi de modernisation du dialogue social votée par sa propre majorité en janvier 2007 et qui impose la transposition dans la lettre et l’esprit, des accord interpro…
@Nico
oui tu as raison, je me suis trompé de loi.
mais sur le fond, cela démontre une fois de plus, si besoin était, que l’on ne discute pas avec ce genre de gouvernement, on doit agir radicalement, je me lasse de le dire depuis des mois.
« Or la crise écologique dépasse largement la question du capital/travail », disait Geneviève Azam.
Certes, elle la dépasse car même les capitalistes en souffrent. Mais où est la causalité ?
Certainement pas dans la question écologique. Il semble qu’elle de soit pas non plus dans l’organisation capitaliste pour beaucoup « d’insupportés sincères ? » qui traînent leur perpétuelle misère de gauche et leurs désillusions de bobos.
Une seule solution, la …
ahhh l’unité…je vais te donner un exemple criant:
aujourd’hui notre cg est en greve sur des pb de temps partiels, de remise en cause de la rtt..nous sommes en intersyndicale, avec greve et position à la commission permanente du cg…
on s’est retrouvé piratés par un groupe des impots qui nous a téléscopé et fouttu en l’air notre mouvement: le cg manifeste pour defendre ses acquis, et les impots viennent derrière nous soutenir le cg qui les soutient contre les reformes de l’etat..ouais!!!et prend la parole juste derriere nous a l’assemblée pour récupérer…sauf que si le cg faisait son boulot en interne???déjà…bref…le president est applaudi pour sa volonté de prendre place au national, et nous agents du cg,qui venons de le critiquer, pôvres cons ( 150) nous nous faisons sortir par les collegues syndiqués de l’etat, qui nous piratent, puis prennent place dans nos locaux pour l’AG!!!merci la CGT!!!piratage qui vient de l’UDCGT32 come l’UDFO32 l’a fait ailleurs car ces mecs ont la carte au PS et me dégoutent!!!
Bien en phase avec toi sur ce problème d’unité de revendication Enzo.On est bien loin de vrais mouvements sociaux à la hauteur de l’enjeu et la faute aux dirigeants syndicaux comme aux dirigeants politiques. Leaders de tout poil, même combat !
ah ouais…
@dominique
tu décris au local, ce qui se passe au national! affligeant.
@xtne
encore d’accords…pffff
très féminin…j’me suis « chopé » (verbalement) le mec des impots à la sortie…mes collegues du cg n’y sont pour rien, récup par l’UD qui contrebalance habilement la contestation du jour …(ahh ca fait du bien un coup d’gueule.. »
Une autre action pour les retraites et pour viser à demander aux syndicats d’agir dans l’unité :
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Appel aux organisations syndicales sur la “réforme” des retraites.
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A l’attention de : Syndicats de salariés du secteur public et privé
Nous salariés du public et du privé, demandons que soit en préalable régularisées ces importantes questions, avant toute nouvelle réforme équitable des retraites.
1/ Sur les recettes exonérées, visées par la Cour des Comptes :
- La taxation immédiate des stock-options, qui, selon les termes du dernier rapport constituent « bien un revenu lié au travail, donc normalement taxable », qui ont ainsi entraîné une « perte de recette aux alentours de 3 milliards d’euros » ( année 2005).
Ce rapport de la Cour des Comptes précise que : les 100 premiers bénéficiaires devaient toucher chacun une plus-value de plus de 500.000 euros et les 50 premiers de plus de 10 millions d’euros.
2/ Sur les dettes de l »Etat :
- Apurement de ses dettes, supérieures à 10 milliards d’euros, qu’il a cumulées à l’égard de la « Sécu » en ne compensant pas systématiquement les exonérations de charges (rapport Cour des Comptes).
3/ Sur les recettes de privatisations :
- Transfert des sommes non versées depuis 2002 vers le fond de réserve des retraites, comme la loi le prévoyait.
A savoir que ce fond était abondé à hauteur de 30 milliards d’euros en 2002. Il aurait dù étre à hauteur de 300 milliards en 2007, or 3% seulement des recettes de privatisations effectuées depuis ont alimenté ce fond de réserve.
4/ Sur les gains de la VAB, détournées des bénéfices du travail, vers les profits :
- 8,4 points de valeur ajoutée depuis 25 ans (référence INSEE), représentant pour la seule année 2006, 134 milliards d’euro, au détriment des bénéfices du travail.
5/ Sur les « niches » fiscales :
- 254 « niches » fiscales qui permettent à 3900 gros contribuables d’échapper à tout impot sur le revenu, privant l’Etat de 43 milliards de recettes, une somme supérieure au déficit budgétaire.
Nous demandons avec force et en préalable également, pour des raisons de simple justice et d’égalité des citoyens devant la loi, de morale républicaine, que le régime spécial de retraite des parlementaires soit réformé, pour l’aligner sur les critères que ces derniers décident, votent et font appliquer aux autres régimes de retraites des citoyens.
A savoir :
1/ passage à 40 années de cotisations au lieu de 37,5 années pour les parlementaires.
2/ abandon du scandaleux privilége de la double cotisation qui ne se justifie en aucun cas, permettant aux parlementaires de bénéficier d’une retraite à taux plein au bout de 22,5 années seulement de cotisations.
Nous appellons pour toutes ces raisons, les organisations syndicales du public et du privé, à s’emparer avec force et résolution de ces questions, pour les faire valoir au nom des salariés.
Merci de bien vouloir signer, divulguer et faites connaitre cet appel SVP.
N’oubliez pas de valider votre signature dans le mail de confirmation qui vous sera adressé.
Pour signer l’appel :
http://www.ohfr-redir.com/1434